Allergie à l'ail : symptômes et traitement

Allergie à l'ail : symptômes et traitement


L’ail est connu en tant qu’excellent antibiotique naturel. Il est ainsi recommandé d’en consommer quotidiennement pour bénéficier de ses bienfaits. Toutefois, certaines personnes y sont allergiques. Quels sont les symptômes d’une allergie à l’ail ? Existe-t-il une solution pour guérir une allergie à l’ail ? Focus sur l’allergie à l’ail !

L’ail, un allié santé !

Consommé depuis l’Antiquité, l’ail est une plante originaire d’Asie centrale. Les Égyptiens en distribuaient aux ouvriers pour qu’ils restent en bonne santé et forts pour accomplir leurs tâches. Dans la médecine arabe, l’ail était utilisé pour lutter contre les infections de la peau.

Plante herbacée vivace de la famille des liliacées, l’ail possède de longues tiges vertes mesurant entre 50 et 120 cm et un bulbe comportant 10 à 15 bulbilles ou gousses.

Largement utilisé en cuisine, l’ail permet de rehausser la saveur des aliments. Toutefois, son succès ne vient pas uniquement de sa capacité à sublimer les plats. L’ail est également apprécié pour ses apports nutritionnels. En effet, l’ail renferme un taux élevé de vitamines et de minéraux :

  • Vitamines B6 ;
  • Vitamine C ;
  • Manganèse ;
  • Sélénium ;
  • Phosphore ;
  • Cuivre.

Il est riche en protéines et en glucides. L’ail contient également des antioxydants permettant de lutter contre les radicaux libres à l’exemple des tocophérols et des flavonoïdes. L’ail renferme en outre des fructosanes, des fibres qui contribuent au développement de bonnes bactéries dans l’intestin. De ce fait, l’ail participe au bon fonctionnement du transit intestinal et par conséquent au renforcement du système immunitaire. En effet, les bonnes bactéries intestinales jouent un rôle important dans le renforcement du système immunitaire.

L’ail présente de nombreux bienfaits pour la santé :

  • Un cardioprotecteur

L’allicine contenu dans l’ail contribue à réduire les taux de cholestérol et de triglycérides dans le sang. L’adénosine de l’ail aurait pour sa part un effet vasodilatateur, favorisant ainsi la circulation sanguine. Par ailleurs, les prostaglandines contenues dans l’ail permettraient de fluidifier le sang et ainsi d’améliorer sa circulation dans les vaisseaux sanguins. La consommation régulière d’ail permet ainsi de prévenir de nombreuses maladies cardiovasculaires.

  • Un antibactérien, antifongique et anti-infectieux

La consommation régulière permet de lutter contre le rhume, les infections saisonnières, la bronchite ou encore la mycose grâce à ses propriétés antifongiques, antibactériennes et anti-infectieuses.

Urticaires et autres réactions allergiques à l'ail : causes et traitement

Excellente source de composés organosulfurés (allicine, diallylsuflides et alliine), l’ail frais est un véritable allié santé. Toutefois, certaines personnes y sont allergiques.

L’ingestion d’ail provoque des urticaires ou encore des problèmes digestifs. Ce type d’allergie est néanmoins très rare et les symptômes sont en général une inflammation de la peau, une éruption cutanée s’accompagnant de démangeaisons ou de sensations de brûlure, ou encore une inflammation aiguë de la muqueuse de la fosse nasale.

Dans la majorité des allergies alimentaires, ce sont les protéines qui sont à l’origine de la réaction du système immunitaire. Dans le cas de l’ail, la protéine à l’origine de l’allergie serait l’enzyme alliine lyase. Les immunoglobulines E. joueraient un rôle dans la réaction allergique. Le test IgE permet de déterminer le taux d’immunoglobulines E dans le sang.

Dans certains cas d’allergie, la cuisson fait perdre le pouvoir allergène de certaines protéines. Dans le cas de l’ail, le patient réagit autant à l’ail cuit qu’à l’ail cru.

Si vous faites une allergie à l’ail, évitez tout contact pour soulager les symptômes, puis consultez un médecin.

Intolérance alimentaire : l'ail peut-il donner mal à la tête ?

Environ 12 % des adultes et entre 5 et 10 % des enfants sont sujets à des maux de tête. De nombreuses causes peuvent être à l’origine d’un mal de tête :

  • Le stress ;
  • La nourriture ;
  • Une odeur ;
  • Etc.

La migraine peut survenir après l’ingestion de certains aliments, les plus courants étant :

  • Le chocolat ;
  • Les viandes transformées ;
  • Les noix ;
  • Les fruits secs ;
  • Les oignons ;
  • Les fromages vieillis.

Il convient de préciser que les aliments déclencheurs ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Il est important de se montrer vigilant lors des périodes de migraines pour détecter les causes exactes.

Digestion : pourquoi je ne digère pas l’ail ?

Si l’allergie à l’ail est plutôt rare, il est plus fréquent de voir des personnes qui ont du mal à le digérer. Ces personnes peuvent ainsi avoir des ballonnements, des nausées, des vomissements, des gaz ou des crampes d’estomac. Les symptômes peuvent se manifester quelques heures après le repas. Les symptômes sont plus ou moins importants selon la quantité ingérée.

Pour rendre l’ail plus digeste, coupez-le en deux, puis enlevez le cœur verdâtre.

Allergie aux liliacées : allergie à l’ail et allergie à l’oignon

Les liliacées sont une famille de plantes comprenant l’ail, l’oignon, le poireau, la ciboulette, la ciboule et l’échalote. Si vous êtes allergiques à l’ail, il existe une grande possibilité que vous le soyez également à l’oignon ou aux autres. Les symptômes de l’allergie peuvent être de l’urticaire, de l’eczéma, des problèmes respiratoires, des vomissements, des diarrhées ou encore des nausées.

Il est important de consulter un allergologue pour effectuer un test de dépistage. Il existe différents tests pour détecter les allergènes :

  • Le prick-test : il consiste à déposer quelques gouttes d’extraits allergéniques sur l’avant-bras du patient ou encore dans son dos.
  • Le test sanguin IgE : il permet de mesurer le taux d’anticorps IgE (immunoglobuline E dans le sang). Une analyse en laboratoire du prélèvement permettra de détecter les allergènes auxquels le patient est sensible.
  • Le patch-test : il consiste à mettre la peau en contact avec l’allergène via un pansement occlusif.

Dans le cas d’une allergie aux liliacées avérée, il est indispensable d’adapter son régime alimentaire pour éviter tout emploi d’oignon, d’ail et d’échalote dans les plats. L’oignon et les autres aliments faisant partie de la famille des liliacées sont couramment utilisés en cuisine. Vous devez ainsi vous montrer prudent. Prenez l’habitude de lire les étiquettes ou de vous informer auprès des serveurs lorsque vous mangez au restaurant. Parmi les aliments à éviter se trouvent :

  • La charcuterie ;
  • La croûte à pizza congelée ;
  • Les sauces prêtes à l’emploi ;
  • Le bouillon (poulet, viande et légumes) ;
  • Les fromages aromatisés ;
  • Etc.

Sachez que les personnes allergiques à l’oignon peuvent également être allergiques à certaines plantes telles que :

  • La ciboulette sauvage ;
  • L’oignon de roche ;
  • L’agapanthus ;
  • L’iris ;
  • Le gladiateur allium ;
  • Le lis de Pâques ;
  • Les jonquilles ;
  • Le tire-bouchon allium ;
  • Etc.

Quel remède pour ce type d'allergie ?

De nombreux traitements existent pour soulager une allergie à un aliment. La prise en charge varie également selon la gravité et les réactions :

  • Antihistaminiques : médicaments permettant de bloquer l’histamine et ainsi de réduire les réactions allergiques telles que l’urticaire, la congestion nasale ou encore les démangeaisons.
  • Épinéphrine : médicament utilisé pour traiter les réactions allergiques graves.
  • Crème d’hydrocortisone : crème à usage externe, elle permet de soulager les démangeaisons et l’inflammation.

Certaines personnes allergiques à l’oignon peuvent en consommer lorsqu’il est cuit. En effet, la cuisson diminue le pouvoir allergène des composés mis en cause. Toutefois, le meilleur moyen d’éviter les démangeaisons ou les problèmes respiratoires est d’éviter l’aliment responsable de l’allergie.

Par ailleurs, de nombreux aliments peuvent remplacer l’oignon ou l’ail :

  • Le fenouil : sa saveur se rapproche légèrement de l’oignon. Il s’ajoute dans les plats comme les échalotes, finement râpé pour agrémenter des pâtes à titre d’exemple.
  • Le céleri : cuit, il relève le goût des ragoûts et des soupes. Cru, le céleri ajoute du croquant aux salades.
  • Le radis : remplace l’oignon dans les plats froids.
  • Les épices : rehausse la saveur des sauces et des plats.

Psycho Nutritionniste Qilibri - Laura Fernandes