Les effets du soja sur la thyroïde

Les effets du soja sur la thyroïde


La thyroïde est une glande qui intervient dans le fonctionnement des organes et de l’organisme en général. Pourtant, de nombreuses personnes ignorent son importance. Voici tout ce qu’il faut connaitre sur ses fonctions, son emplacement, ses problèmes et les effets du soja sur elle.

Qu’est-ce que la Glande thyroïde ?

La thyroïde est en charge de la production des hormones T3 et T4. Ces hormones sont essentielles au bon fonctionnement de l’organisme et de tous les organes du corps. Prenant la forme d’un papillon, elle est constituée par deux lobes, à la base du cou. Généralement, la thyroïde pèse entre 20 et 30 grammes chez l’adulte. Préserver le bon fonctionnement de cet organe est essentiel puisque ses hormones interviennent à tous les niveaux de l’organisme. Elles ont des effets sur le cerveau, le cœur, les yeux, les muscles, etc. À titre d’exemple, cette glande est essentielle pour le développement du système nerveux et du squelette. Ainsi, il convient de préserver la santé de la thyroïde. D’autant plus que le dysfonctionnement de cet organe peut engendrer des problèmes de santé graves : hyperthyroïdie, hypothyroïdie, tumeur bénigne… Les retards de l’intellect et de la croissance chez l’enfant ainsi que la prise de poids s’expliquent aussi par ce dysfonctionnement. C’est d’ailleurs pourquoi la détection des problèmes thyroïdiens est devenue une priorité dès la naissance.

Le soja, l’une des sources des problèmes de la thyroïde

Le mode de vie influence le bon fonctionnement de la thyroïde. La consommation de tabac et d’alcool joue directement sur la production des hormones de cette glande. Les cigarettes et le stress peuvent également causer des problèmes au niveau de la thyroïde. Concernant le soja, cet aliment naturel est au centre de nombreux questionnements. Ainsi, à la question, la consommation du soja impacte-t-elle sur le fonctionnement de la thyroïde ? La réponse est oui. En effet, le soja renferme des isoflavones. L’accumulation de cette substance dans la glande thyroïdienne la rend paresseuse. Elle provoque également l’augmentation du volume d’un goitre. Par ailleurs, la consommation excessive de soja entraîne la diminution de la fonction thyroïdienne chez les femmes. Une étude de l’Université Loma Linda en Californie l’a confirmé. Lors de cet essai, 800 hommes et femmes ont suivi un régime spécifique. Durent les tests, une augmentation anormale du niveau de TSH a été observée, surtout chez les femmes. Cette augmentation est le signe d’une hypothyroïdie. Tous ces problèmes peuvent être résolus en suivant un traitement adapté. Il convient de consulter un médecin le plus tôt possible afin de procéder à un diagnostic.

Comment détecter les troubles de la thyroïde ?

Généralement, il existe 6 moyens de détecter les troubles thyroïdiens :

  • Le premier examen est la palpation de la thyroïde. Le médecin essaye de détecter la présence d’un goitre ou d’un nodule. En fonction du résultat du diagnostic, des examens complémentaires sont effectués.
  • Le second moyen est l’échographie de la thyroïde. Cet examen consiste à rechercher des nodules à l’aide d’une sonde à ultrasons.
  • Le troisième examen concerne la scintigraphie de la thyroïde. Cette méthode consiste à injecter un médicament radiopharmaceutique qui mettra la glande en évidence. Une fois fixée, la substance rayonne afin de permettre l'analyse de la thyroïde. L’objectif est de déceler la présence d’un nodule chaud. Ce dernier favorise la production d’hormones souvent bénignes.
  • La quatrième méthode de diagnostic de problèmes thyroïdiens est le dosage des hormones T3 et T4. Il s’agit de déterminer si la production d’hormones est normale ou non. Un taux élevé indique la présence d’une hypothyroïdie.
  • Ensuite, il existe un autre moyen consistant à doser les anticorps anti-TPO dans le sang. Ces substances sont des antithyroïdiens.
  • Pour finir, la cytoponction consiste à prélever des cellules dans la thyroïde. Ces cellules vont servir à détecter les problèmes indiquant l’apparition d’un cancer.

La réalisation de ces examens doit être effectuée par un médecin traitant. Il est aussi à préciser que ces méthodes de diagnostic indolores permettent de détecter tous les problèmes de la thyroïde, notamment l’hypothyroïdie.

L’hypothyroïdie, qu’est-ce que c’est ?

L’hypothyroïdie est un dysfonctionnement au niveau de la thyroïde. Il s’agit de l’insuffisance de la production des hormones thyroïdiennes. Généralement, elle apparaît chez les femmes de plus 50 ans, mais peut concerner tout le monde selon l’hygiène de vie. Elle se manifeste par :

  • Une fatigue intense ;
  • Une hypothermie ;
  • Une prise de poids anormale ;
  • Une baisse de l’appétit ;
  • Un ralentissement du rythme cardiaque ;
  • Une constipation ;
  • Un goitre ;
  • Etc.

Comme indiqué au préalable, les problèmes de croissance et de développement intellectuel d’un enfant sont des effets d’un problème thyroïdien. Pour rappel, la thyroïde joue un rôle de régulateur du fonctionnement de l’organisme :

  • Température du corps ;
  • Libido ;
  • Digestion ;
  • Sommeil ;
  • Etc.

Un trouble de son fonctionnement peut entraîner de la paresse cellulaire, ce qui entraîne une prise de poids soudain.

Les formes particulières de l’hypothyroïdie

Un problème de production des hormones de la thyroïde entraîne l’hypothyroïdie. En tout, deux formes d’hypothyroïdies causent la plupart des anomalies au niveau de cette glande :

  1. La thyroïdite de Hashimoto liée à une maladie auto-immune. Elle est la cause de la plupart des cas d’hypothyroïdies. Généralement, elle se manifester par une grande fatigue, une prise de poids, un visage bouffi, une constipation, des doigts boudinés ou des changements d’humeur récurrents. Cette maladie se caractérise par un taux TSH ou thyréostimuline élevé.
  2. L’hypothyroïdie congénitale est la source des problèmes de développement et de fonctionnement de la thyroïde. Cette pathologie peut apparaître dès la naissance d’un bébé. Elle se caractérise par un manque de production des hormones T3 et T4. Elle peut provenir d’une anomalie au niveau du développement de la thyroïde chez le nouveau-né. Il peut arriver également que la thyroïde soit correctement développée, mais fonctionne mal. Ce type d’hypothyroïdie doit être traité le plus tôt possible afin d’éviter des complications. En effet, elle peut engendrer des troubles du développement psychomoteur et de la croissance qui sont irréversibles.

Comment soigner naturellement l’hypothyroïdie

Sachant que la thyroïde fonctionne grâce à la fixation de l’iode, il est préférable de consommer des produits naturels riches en cette matière. Ce traitement naturel est efficace et sans effet secondaire. Parmi les options possibles, consommez des céréales telles que de l’avoine au petit-déjeuner. Riche en acides aminés, en minéraux et en iode, l’avoine est un stimulant pour la thyroïde. Les algues sont également idéales pour augmenter les apports en iode. En consommer permet d’éviter les cas d’hypothyroïdies puisque cette pathologie est causée par une carence en iode. En outre, les plantes toniques comme le cassis peuvent aider à optimiser le fonctionnement de la thyroïde. Le cassis a la vertu d’aider l’organisme à lutter contre les effets du stress et la fatigue. Par ailleurs, l’huile essentielle d’épinette noire peut résoudre certains problèmes thyroïdiens dans la mesure où elle permet la stabilisation des hormones. Dans un cas de fatigue, massez les zones de réflexologie avec ce produit en le diluant dans une huile végétale ou du lait pour le corps. Il est également possible de l’appliquer au petit matin.

Dans quels aliments trouver de l’iode ?

Suivre un régime alimentaire équilibré est également un bon moyen de maintenir la santé de la thyroïde. Il est important que les aliments consommés soient concentrés en iode. Ainsi, il est possible d’absorber de l’iode en consommant des fruits de mer, des poissons, du lait et des produits laitiers. Ajouter des aliments riches en vitamine D est aussi possible. Cette vitamine est un antioxydant qui protège la thyroïde et complète l'action de l'iode. En outre, des sels de table sont enrichis en iode. Ils sont parfaits pour assaisonner les plats. Par ailleurs, il faut éviter les aliments goitrogènes : brocolis, choux de Bruxelles, chou-fleur, patates douces, etc. La consommation excessive de ces aliments empêche la fixation de l’iode dans l’organisme, ce qui augmente le risque d’hypothyroïdie. Puis, il est essentiel de s’hydrater avec de l’eau de bonne qualité. Il est prouvé que boire 1 à 2 litres d’eau par jour est bénéfique pour la santé.

L’hypothyroïdie et perte de poids avec le lévothyrox

Généralement, la pathologie de l’hypothyroïdie est associée à des cas d’obésité. Toutefois, il est tout à fait possible de perdre du poids, même avec une hypothyroïdie. Tout d’abord, il faut suivre un traitement à base d’hormones thyroïdiennes. Le plus souvent, les médecins prescrivent de la lévothyroxine. Le but est de combler la sécrétion d’hormones puisqu’il s’agit d’une hormone de synthèse remplaçant la T4. Lorsque le métabolisme se stabilise, l’organisme fonctionne normalement et favorise la régulation de l’alimentation. Le cas échéant, l’énergie redevient normale, ce qui permet au malade à faire du sport. À ce stade, il est possible de perdre les kilos en trop. Il s’agit de retrouver le poids normal. Toutefois, il convient de faire attention à la prescription du médecin. Prendre la dose adéquate est le seul moyen de favoriser le retour à la normale du fonctionnement du métabolisme et donc de la thyroïde. Par ailleurs, perdre le poids pris à cause de cette maladie n’est pas chose facile. Il convient ainsi de recourir à d’autres méthodes à commencer par une hydratation suffisante. Ensuite, il faut écouter les besoins de son corps. À titre d’exemple, il faut uniquement manger lorsqu’on a réellement faim. Par ailleurs, il est essentiel de manger équilibré et de privilégier des aliments riches en iode pour stimuler la thyroïde. Il est également recommandé de pratiquer des activités physiques lorsque la production d’hormones se stabilise. Un traitement naturel est aussi possible pour ceux qui préfèrent opter pour des solutions douces.

Diététicien et Nutritionniste Clément Baubant